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Gandhi
Tome 1 : Je suis un soldat de la paix

« Ma vie est mon seul enseignement. »

Un homme frêle, vêtu de son pagne, sourit à la foule. Ses frères indiens sont venus l’acclamer, lui qui promet de faire ployer l’Empire britannique grâce à la non-violence et à la désobéissance civile. Le destin de tout un peuple est entre ses mains. Le Mahatma Gandhi est en passe d’entrer dans la légende.

Sa vie a été un long combat, que José Frèches évoque dans cette fresque vivante et saisissante.
De son enfance en Inde, quand trop peureux, il n’arrive pas à s’endormir dans le noir, à ses doutes d’adolescent marié prématurément ; de ses études à Londres où il s’efforce de ressembler aux Anglais à son rejet du colonisateur en Afrique du Sud, où l’ignominie de la ségrégation raciale le révulse, Mohandas Gandhi est porté par une insatiable soif de vérité et de justice. Quand il décide de lutter contre toutes les discriminations, armé de la force de son esprit, de sa volonté et d’une foi inébranlable, il devient un redoutable soldat de la liberté.

Pour le 60e anniversaire de sa mort, José Frèches nous livre une biographie magistrale du héros de la nation indienne.

Interview de l’auteur

Après votre dernière saga romanesque, vous renouez avec la biographie. Quand avez-vous « rencontré » le personnage Gandhi et qu’est-ce qui vous a décidé à lui consacrer un ouvrage ?

Il y a très longtemps que je côtoie Gandhi. C’est un personnage exceptionnel. Une icône de notre temps. Un modèle pour des générations. D’une certaine façon, il incarne l’Inde, l’un des géants d’aujourd’hui et surtout de demain. Ce qui m’a passionné, c’est d’essayer de comprendre la psychologie profonde – et très particulière – de Gandhi.

Qu’y a-t-il de fondamentalement moderne et d’actuel chez ce grand homme et dans le combat qu’il a mené ?

Sa vie a été en accord total avec son idéal de pureté et de vérité. Même s’il lui a fallu du temps, car il croyait dans les idéaux démocratiques, il a compris que le peuple indien méritait mieux que le joug anglais. C’est le premier apôtre de la liberté d’un immense peuple colonisé. Il a prêché la paix et la non-violence tout en étant nationaliste. C’est un cas unique dans l’histoire de l’humanité.

Soixante ans après son assassinat, quelle image garde-t-on de lui ?

Je pense que son image reste extraordinaire. Gandhi savait utiliser les médias, les journaux, les symboles des mots, des gestes et des images. Il a su se mettre en scène de façon admirable et efficace mais sans le vouloir, toujours avec une grande humilité. Gandhi n’était pas un tendre. Il était doté d’un très fort caractère, mais prônait toujours l’amour du prochain. On gardera l’image d’un homme frêle, uniquement vêtu de son pagne, discutant d’égal à égal avec les plus grands de ce monde, en toute simplicité.

Gandhi était résolument un homme d’action. Mais vous le décrivez également comme un être spirituel, imprégné des préceptes hindouistes. Comment a-t-il réussi à concilier les deux ?

Pour Gandhi, il n’y a pas séparation entre l’esprit et l’acte, entre les moyens et les fins. Il est imprégné de religion et croit en un Dieu total, généreux, qu’il nomme Vérité. Avec la non-violence, il prétend agir dans le cadre de sa foi hindoue. C’est à la fois très paradoxal et admirable car Gandhi est un non-violent mais aussi un combattant implacable qui sait mieux que quiconque user des forces de l’esprit.

Quel héritage la société indienne lui doit-elle ?

L’Inde lui doit énormément. Il est « la » référence de l’Inde d’aujourd’hui. Les grands leaders indiens de la deuxième moitié du XXe siècle, Nehru et sa fille Indira Gandhi, étaient ses disciples, même s’ils étaient partisans de la force pure plutôt que de celle de l’esprit.

Qu’est-ce que vous admirez le plus chez Gandhi ? Et ce qui, selon vous, est le plus critiquable ?

Par de nombreux côtés, Gandhi est admirable. Sa vie en accord avec ses principes, son côté radical, sa générosité, sa vision de l’homme et de Dieu. Ce qu’il y aurait de critiquable c’est son intransigeance, ce sont ses obsessions (l’hygiène, la nourriture), sa vision économique plutôt passéiste. Mais tout cela est transcendé par son itinéraire et sa personnalité exceptionnels.

Quelles sources avez-vous utilisées pour écrire votre ouvrage ? Quelle est la part de liberté qu’en tant que romancier, vous vous êtes accordée ?

J’ai beaucoup lu les écrits de Gandhi. Je suis allé sur ses traces. J’ai essayé de me mettre dans sa peau, de marcher avec lui d’imaginer ce qu’il ressentait. Son enfance et sa mère l’ont profondément marqué. Puis, j’ai laissé parler mon cœur comme il l’aurait fait, du moins je l’espère.

La part de liberté que je me suis accordée en tant que romancier est infinitésimale. Je me suis contenté de mettre Gandhi en scène et de le faire parler, pour que le lecteur puisse le regarder vivre.

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la presse en parle

“Un livre bien écrit, premier tome d’un questionnement sur une oeuvre.”
L’Union

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