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Brad

« J’ai écrit un livre sur Brad Pitt parce que je l’aime. C’est un vrai garçon : sexy, fort, aventureux, et je suis sûr qu’il me protégerait si j’avais besoin de lui. Car il a aussi les fragilités des hommes véritables qui savent à quel point la vie est difficile.
Des périodes de dépression sévère, j’en ai fait l’expérience également. Écrire à son sujet, c’est aussi une manière de les partager. Je ne le connais pas, il ne me connaît pas, mais peut-être s’arrêtera-t-il sur cette bouteille à la mer en découvrant qu’il a un ami quelque part en France qui l’aime, l’admire et le comprend. »

Brad, c’est l’histoire d’un beau gosse du Missouri qui débarque à Hollywood au milieu des années quatre-vingt avec trois cents dollars en poche. Il aimerait faire du cinéma depuis qu’il a vu Robert Redford au drive-in de son patelin, mais il ne connaît personne.

De petits jobs en petits rôles, il survit comme il peut. Jusqu’à son apparition dans Thelma et Louise, qui fait sensation. Il devient très vite la plus grande star de sa génération. Aujourd’hui encore, son sex-appeal est intact et sa popularité ne faiblit pas.

Brad, c’est une aventure américaine empreinte d’ambition, de triomphe, de cruauté et de désillusions qui font de Brad Pitt un héros moderne, dont la destinée, nous dit Frédéric Mitterrand, est à la mesure du cinéma, de nos rêves et de nos inquiétudes.

Interview de l’auteur

Pourquoi avoir écrit un livre sur Brad Pitt ?

Je reconnais qu’après avoir écritdeux ouvrages historiques, 1938, L’Œil du cyclone et Napoléon III et Victor Hugo, le duel, un livre sur Brad Pitt peut sembler plutôt insolite. Mais j’ai toujours beaucoup écrit sur le cinéma, et la plupart de mes émissions de télévision s’apparentaient à des films biographiques qui faisaient référence à des mythes et à des étoiles du 7e art.
Je m’investis sentimentalement beaucoup dans ces récits où mes souvenirs affectifs ont chaque fois une grande importance. Brad éveille pour moi la mémoire toujours présente de mon meilleur ami mort à l’adolescence et dont j’ai souvent retrouvé la trace à travers certains films romantiques hollywoodiens avec James Dean ou Warren Beatty. Des films que nous avions vus ensemble lors de leur sortie. Brad a hérité pour moi de cette histoire intime et cinématographique par sa présence solaire et son charme. C’est mon adolescence, mon ami, un temps révolu que je retrouve dans mon face-à-face avec certains films de Brad, car il incarne tout cela très fortement. Brad est donc un autre chapitre de la rencontre entre ma mémoire personnelle et celle d’une histoire collective.

Brad est-il la figure emblématique du «héros» du cinéma américain ?

Il s’inscrit dans la tradition des héros romanesques du cinéma américain qui ont été magnifiés à la fin des années cinquante par des scénarios inspirés de l’œuvre de Tennessee Williams. Il appartient à la génération des rebelles tourmentés comme Johnny Depp, Leonardo Di Caprio ou Sean Penn, versions corrigées des good bad boys remis au goût du jour par des cinéastes ambitieux, originaux et violents comme David Fincher ou Quentin Tarantino. Mais il incarne plutôt une version plus aimable, voire humoristique, comme ses amis proches George Clooney ou Matt Damon. Il n’hésite pas non plus à franchir les limites des comédies d’action loufoques comme avec les frères Coen (Burn After Reading) ou récemment dans Bullet Train. En fait, son registre comme acteur est extrêmement étendu, même s’il avoue ne savoir ni chanter ni danser (ce qui s’avère faux!)…

Comment qualifieriez-vous la personnalité de Brad?

Courtois, sympathique, bon camarade, toujours agréable et gentil, très aimé sur les tournages. Mais tout est toujours sous contrôle, les échanges personnels sont limités et beaucoup de sujets sont off limits. Préservation absolue et rigide de ses sentiments personnels.  Beaucoup de potes, très peu d’amis. Il ne se livre pas, et s’il arrive que l’on devine ce qu’il ressent à travers ses silences ou ses plaisanteries, on ne sait pas ce qu’il pense. Le vrai Brad est aussi dans une constante volonté d’évitement. Avec le temps, il se reproche d’être distant ou de s’être mal comporté avec telle ou tel, mais sans préciser. Il faut compter aussi avec la pudeur inculquée par ses parents et la vie provinciale dans le Missouri. Relire Mark Twain est recommandé pour tenter de comprendre.

Vous ne l’avez jamais rencontré…

Non, jamais. J’ai essayé de me trouver sur son chemin et je lui ai écrit une fois, en vain. Au fond, c’est aussi bien comme ça. Je n’aurais pas su fendre l’armure et ne me serais pas contenté des contacts lisses et souriants dont les journalistes n’osent pas sortir. C’est certainement en travaillant avec lui, au cinéma ou ailleurs, qu’on peut le connaître le mieux.

Où en est-il, selon vous, de sa carrière?

Je me demande s’il n’est pas arrivé à un point de non-retour dans sa carrière, comme l’indique le fort sentiment de nostalgie exprimé par Il était une fois à Hollywood et souligné par son discours d’acceptation de l’Oscar du second rôle. Il ne dissimule pas un certain sentiment de lassitude. Le succès de Bullet Train, l’échec de Babylone le maintiennent dans un type de cinéma dont il est encore la star mais où son talent est limité à rejouer toujours le même personnage. Il vient de plus en plus souvent en Europe, il s’est attaché à la France.
Peut-être y aurait-il une nouvelle perspective pour lui comme lorsque Burt Lancaster a tourné Le Guépard et Violence et Passion, ensuite, pour Luchino Visconti ? Pourquoi pas l’adaptation d’un grand livre européen, un cinéaste européen majeur, d’autres méthodes de production et de tournage, des rôles plus cérébraux? On pourrait rêver au Mage du Kremlin, ou à un film avec Sorrentino ou Giannoli… Ce ne sont pas les textes ni les grands réalisateurs qui manquent…

Que penserait-il, selon vous, de votre livre ?

Si j’en juge par la manière dont toute communication est complètement sous emprise, il est probable qu’il n’aimerait pas l’idée du livre. Il le traitera soit avec indifférence, soit en l’écartant de son chemin. Il sort d’une période d’agitation médiatique intense depuis son divorce et il a le sentiment qu’on se sert de lui quand on écrit à son sujet, même si c’est pour un portrait plein d’admiration et d’affection.

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la presse en parle

« Dans un essai enlevé, Frédéric Mitterrand déclare sa flamme à l’acteur, chez qui il voit la dernière icône cinématographique digne de celles des années 1950. »
L’Express, Louis-Henri de la Rochefoucauld

« L’ancien ministre de la Culture retrace le parcours de la star hollywoodienne dans toute sa splendeur. (…) Pour l’homme de cinéma, Brad, c’est ce supplément d’âme qui séduit la planète. »
Arthur Loustalot, Paris Match

« La part introspective de l’icône hollywoodienne abordée d’un point de vue subjectif, plus sombre et poignant, est l’occasion pour l’auteur de dévoiler les échos que le « héros moderne » éveille en lui. »
Marie France

« L’ancien ministre de la Culture et homme de télévision publie une biographie de Brad Pitt. Frédéric Mitterrand, fidèle à l’amour qu’il porte aux stars, analyse le parcours d’un comédien libre, rebelle et mélancolique. »
Eric Libiot, Lire magazine littéraire

« L’ex-ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, consacre une biographie énamourée et écrite avec style à son acteur préféré. »
Eric Floux, Maxi

« Un ex-ministre de la culture dont on reconnaît la voix, le parler et la passion pour les Arts. Frédéric Mitterrand a écrit un livre formidable sur un très grand acteur : Brad Pitt. Livre vrai, sensuel, sur […] la plus grande star de sa génération. »
Jacques de Bono-Scotto, Le Petit Journal

« Un livre d’amour vache où Frédéric Mitterrand déclare sa flamme à son acteur vivant préféré sans pour autant l’idéaliser. »
La Liberté

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