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Ingrid Betancourt

Née en 1961, Ingrid Betancourt grandit entre Bogota et Paris. Son père, Gabriel Betancourt, a été ministre de l’Éducation nationale et ambassadeur de Colombie en France, sa mère, Yolanda Pulecio, ancienne reine de beauté, a fondé L’Albergue, une association qui recueille les enfants des rues de Bogota, avant de s’engager elle aussi en politique.

Durant toute son enfance, Ingrid entend les amis et invités de ses parents débattre de l’avenir de la Colombie. Ils s’appellent Botero, Gabriel Garcia Marquez ou Pablo Neruda, ils insufflent l’amour de son pays à cette enfant qui se cache pour les écouter jusque tard dans la nuit…

Après avoir obtenu son diplôme à l’Institut d’études politiques de Paris, Ingrid Betancourt épouse un Français, avec qui elle a deux enfants, Mélanie et Lorenzo. Mais, malgré le bonheur de la maternité, malgré le confort de sa vie de femme de diplomate, elle ne cesse de penser à son pays, à ceux qui s’engagent chaque jour, là-bas, pour améliorer le sort de son peuple.
En 1990, Ingrid comprend qu’elle ne peut plus assister en spectatrice lointaine aux déboires de la Colombie, se désoler de la misère et de la violence ambiantes sans rien faire. Sachant pertinemment que ce retour sonne le glas de son mariage, elle rentre à Bogota, chez elle, avec ses deux enfants.

Pendant les deux premières années, elle renoue patiemment les liens avec son pays. En travaillant au ministère des Finances, elle découvre la légèreté, voire l’incompétence avec lesquelles la Colombie est dirigée, la paralysie du système provoquée par le seul règne du népotisme et de la corruption. Elle se rend compte qu’elle ne pourra rien y changer, tant qu’elle sera une employée de l’État…

Alors, elle se lance. À 32 ans, elle démissionne de son poste et s’engage en politique. Seule, inconnue, sans soutiens politiques ni financiers, elle se présente aux élections législatives. Son seul atout : elle croit, elle le sait, que les gens voteront pour elle parce qu’eux aussi veulent un pays débarrassé de la corruption et des mafias de la drogue. Et elle a raison : son courage, sa franchise, sa façon d’aller parler à tous jusque dans les rues les plus miséreuses de Bogota, lui gagnent l’estime des électeurs – et les moqueries des responsables en place. Mais elle est élue députée. Nous sommes en 1994.

Son franc-parler dérange, elle subit des faux procès, des menaces de mort contre ses enfants, une tentative d’assassinat. En 1998, son courage et sa ténacité sont récompensés : elle est élue sénateur avec un score dépassant toutes ses espérances. Mais en février 2002, alors qu’elle est en campagne pour la présidentielle, elle est enlevée par les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie). Des comités de soutien se forment, partout dans le monde, réunissant des dizaines de milliers de signatures pour sa libération.

Ingrid Betancourt a finalement été libérée le 2 juillet 2008 en compagnie de 14 autres otages, six ans et demi après son enlèvement.

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