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La Fille de Brooklyn

Je me souviens très bien de cet instant. Nous étions face à la mer.
L’horizon scintillait. C’est là qu’Anna m’a demandé :

« Si j’avais commis le pire, m’aimerais-tu malgré tout ? »

Vous auriez répondu quoi, vous ?
Anna était la femme de ma vie. Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l’aimerais quoi qu’elle ait pu faire.
Du moins, c’est ce que je croyais, mais elle a fouillé dans son sac d’une main fébrile, et m’a tendu une photo.
– C’est moi qui ai fait ça.
Abasourdi, j’ai contemplé son secret et j’ai su que nos vies venaient de basculer pour toujours.
Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans un mot. Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu.
Et depuis, je la cherche.

Intense et captivant, un cold case aussi addictif qu’une grande série télé.

Intrigue diabolique, personnages uniques et attachants, suspense de tous les instants : avec La fille de Brooklyn, Guillaume Musso signe l’un de ses romans les plus ambitieux et les plus réussis.

« Un suspense insoutenable ! Attention, une fois le roman ouvert, vous ne le lâcherez plus jusqu’à savoir qui est vraiment cette fille de Brooklyn.
Nuits blanches en perspective…»
Marc Fernandez, Metronews

Interview de l’auteur

Dans ce nouveau roman, tout commence par une simple dispute conjugale, un soir dété. Un fiancé qui insiste pour tout connaître du passé de la femme qu’il aime, et leur vie bascule. Comment cette idée vous est-elle venue ?

Depuis  quelques années,  le suspense  et l’enquête sont de plus en plus présents dans mes histoires.  Pour  La fille de Brooklyn, j’ai continué à explorer cette  voie. Parce  que cela me fascine, je m’étais fixé comme  contrainte de partir  d’un épisode  en apparence anodin  (en l’occurrence une simple dis- pute  au  sein  d’un  couple)  et  de  voir  comment celui-ci  pouvait,  par  une réaction en chaîne,  faire sortir  de ses rails la vie de mes personnages, et celle de nombreuses autres personnes, en France  comme  aux États-Unis. C’est le principe  de l’effet papillon, cette petite  cause qui peut entraîner des effets imprévisibles et dévastateurs…

J’ai toujours pour habitude d’écrire le roman  que j’aimerais lire. J’aime particulièrement ce moment où l’on reprend son livre après une journée active, avec  gourmandise et impatience. Aussi,  dès le départ, j’ai voulu  mettre l’intensité du récit au premier plan, en la conjuguant à des personnages complexes et à une intrigue  suffisamment dense et charpentée pour se déployer, avec suspense,  sur cinq cents pages.

Au vu de sa construction, il va être délicat de parler de ce roman sans trop en dévoiler ! Mais que pouvezvous nous dire de cette mystérieuse « fille de Brooklyn » qui lui donne son titre ?

La fille de Brooklyn, c’est la femme  qui hante  le roman  sans être  physiquement présente, puisqu’elle a disparu.  Les investigations de mon héros, Raphaël, pour  retrouver celle qu’il aime, l’entraînent dans une cascade  de découvertes, de rencontres et de témoignages, parfois  complémentaires, parfois contradictoires qui, à la manière d’un kaléidoscope, vont dessiner  un portrait fragmenté de cette femme mystérieuse. En fin de compte,  le roman est entièrement construit autour de la présence/absence de mon  héroïne : au détour de souvenirs  et de flash-back,  tout  le monde  parle  d’elle, tout  le monde  la cherche,  mais personne ne sait qui elle est vraiment. Et celui qui la connaît  le mieux, parce  qu’il a toutes  les cartes  en main, c’est le lecteur. Enfin, c’est ce qu’il croit ! Je pense que ce côté incantatoire, fantomatique et ambigu de mon héroïne donne  à mon roman  sa singularité.

Dans une ambiance plus thriller que jamais, La fille de Brooklyn entrelace un tempo très serré le livre se déroule sur trois jours et une plongée dix ans en arrre. Une partie de l’enquête est liée à des événements du passé qui nont jamais trouvé de résolution. Cest la première  fois que vous vous essayez au cold case ?

Oui, au début  de l’écriture du roman,  je pensais  sans cesse à la phrase  de Françoise Sagan : « Je me demande ce que le passé nous réserve.  » C’était vraiment très stimulant de bâtir l’architecture de cette enquête qui rappelle le principe  des poupées russes : chaque  mystère  résolu  donne  accès à une énigme  plus vaste, et seule la dernière, dont  on ne soupçonne rien à l’ori- gine, révélera ce qu’est devenue la fiancée de Raphaël.

Du  point  de vue de l’écriture, la gageure  est de réussir  à tenir  ensemble tous les fils jusqu’à la dernière page en jouant  sur la narration. Si une bonne partie  du récit est racontée à la première personne, ce sont les changements de focalisation qui ont été les plus passionnants à écrire,  car ils éclairent le roman  d’une lumière  nouvelle  en confrontant les faits à la réalité  et en révé- lant la véritable nature de certains  personnages.

Le roman tourne autour dun duo, un romancier et un flic, qui mènent une enquête conjointe, chacun portant sur les faits un regard bien différent. Pouvezvous nous parler deux ? Et pourquoi  avoir  choisi dallier ces deux expériences ?

Il s’agit de deux  hommes  seuls qui cheminent à la recherche de leur  part manquante.

Raphaël, le narrateur, est un romancier qui n’écrit plus depuis  qu’il élève seul  son  fils de  deux  ans.  Lorsque sa fiancée  disparaît, il se lance  à sa recherche et  sollicite  l’aide  de  son  voisin,  Marc  Caradec, une  ancienne gloire de la brigade  de répression du banditisme. Un peu à la manière d’un buddy  movie, leur duo va se révéler  complémentaire : Caradec enquête avec la rigueur  et les méthodes parfois énergiques du flic, tandis que Raphaël uti- lise sa sensibilité  et son approche de romancier pour  appréhender l’enquête comme  s’il s’agissait d’une fiction, et les différents suspects  comme  des personnages  de roman.

Mais même  si mes enquêteurs sont des hommes,  le cœur de mon intrigue gravite autour de figures féminines : une jeune fille qui refuse d’être une victime, une journaliste d’investigation mue par l’éthique et l’empathie, deux sœurs qui ont chassé les hommes  de leur vie, une femme  politique qui sait bien que toute  lutte engendre son lot de victimes collatérales… Des femmes déterminées, éprises  de liberté  qui, à bien des égards,  sont plus solides que mes deux héros.

Les très jolis moments que Raphaël passe à regarder  son fils avec un mélange damour absolu et dexaspération sont une respiration dans lenquête. On ne peut pas sempêcher de se demander si vous aussi, comme votre héros romancier, vous avez eu la sensation que la paternité pourrait vous éloigner de lécriture ?

La naissance  de mon fils a eu un effet ambivalent sur mon écriture. Elle m’a laissé moins de temps pour la création, mais elle m’a aussi apporté son lot de joies et d’inquiétudes et de responsabilités nouvelles. Et m’a donc apporté de nouveaux matériaux pour  écrire mes romans ! Parce qu’elle renvoie  à l’identité, aux racines  et à la structuration de la personnalité, la paternité est sans doute le thème essentiel de La fille de Brooklyn. Tous les personnages de ce roman  ont un rapport différent à la paternité : tantôt heureuse, tourmentée, foudroyée ou bien niée. Et comme  le dit Raphaël, mon héros, « Toutes  les vérités du monde  prennent toujours racine sur les terres  de l’enfance. »

Vos lecteurs ont maintenant l’habitude des thèmes de réflexion qui soustendent vos romans. Dans La fille de Brooklyn on en trouve plusieurs. Dabord un questionnement sur le secret comme élément constitutif de notre identité. Puis sur la frontière, parfois mince, entre linnocence et la culpabilité, entre la vérité et le mensonge, entre les faits rapportés par les médias et la réalité.

La révélation de secrets  restés  dans  l’ombre  est en effet  constitutive du cold case. J’ai souvent  cité la phrase  de Soljenitsyne à laquelle  je crois et qui reste  plus que jamais actuelle : « Notre  liberté  se bâtit  sur ce qu’autrui ignore de nos existences.  » J’imagine que  si l’on a des choses  graves  à se reprocher, rien n’est plus angoissant que de voir ressurgir  des éléments d’un passé que l’on croyait définitivement enterré. Mais ce qui m’intéressait aussi, c’était d’analyser la dimension résiliente ou rédemptrice de l’aveu. C’est un thème  qui me passionne et que j’avais déjà abordé dans L’Appel de l’ange : ce moment dans l’existence où l’on ne peut  pas faire autrement que de se confronter à celui que  l’on est vraiment, seule  condition pour  se projeter dans l’avenir de manière moins tourmentée.

Il y a ensuite une réflexion sur le doute qui peut s’emparer de chacun dentre nous quant à la véritable nature de son conjoint

De Daphné du Maurier à Gillian  Flynn, c’est un grand  classique  de la littérature de suspense,  car le mensonge, la manipulation et les apparences trompeuses au sein du couple sont des thèmes  qui parlent à tout le monde  et vont se nicher au cœur même de l’intimité amoureuse.

C’est  aussi un thème  fréquent que  l’on  retrouve dans  certains  très  bons films « de genre  » que j’ai découverts dans mon adolescence : La Main sur le berceau, Fenêtre sur Pacifique, Mélodie  pour un meurtre, JF partagerait appartement,  À double tranchant…

Ce que j’apprécie le plus dans les thrillers,  ce n’est pas tant  l’action, même si elle imprime  le rythme,  que la psychologie.  Dans mes histoires,  les grands bouleversements sont avant tout des bouleversements d’ordre intime, ancrés dans les rouages  des motivations des personnages, de leurs peurs,  de leurs espoirs secrets. J’aime lorsque  le doute  contamine aussi bien les lecteurs que les personnages. Ceux qui traversent La fille de Brooklyn ne sont pas mono- lithiques. Ils évoluent avec leurs failles, leurs doutes,  leurs regrets  et leurs remords. Ce ne sont pas des héros  au sens strict, mais plutôt  des femmes et des hommes ordinaires qui font du mieux qu’ils peuvent avec les règles du  jeu  imposées  par  leur  vie.  Une  phrase  de  Dennis  Lehane illustre parfaitement ce propos : « Vous voyez toujours le pire chez les meilleurs  des hommes,  et le meilleur  même chez les pires. »

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la presse en parle

« Guillaume Musso confirme avec une diabolique efficacité le virage polar emprunté dans ses derniers romans. (…) Une intrigue tirée au cordeau.(…) Un tourbillon d’évènements tragiques jamais résolus ressurgis du passé. »
Bernard Lehut, RTL

« Un grand suspens à la Hitchcock. »
Philippe Vallet, France Info

“Un polar à la mécanique vertigineuse (…) Une fois de plus Musso déboussole et fascine.”
Pierre Vavasseur, Le Parisien

“L’ultime rebondissement, totalement inattendu et bouleversant, prendra les lecteurs de court et explique, en partie, pourquoi Guillaume Musso demeure l’auteur le plus prisé des Français.”
Alain Jean-Robert, AFP

“Le nouveau roman de Guillaume Musso est aussi son meilleur.”
Lire

“La psychologie, qui l’emporte cette fois sur le thriller, est ouvragée avec un soin particulier.”
Didier Jacob, L’Obs

“Ce thriller associe audacieusement un héros hitchcockien à un polar Scandinave. Maîtrisé et efficace.”
Sandrine Mouchet, Gala

« Un thriller haletant. »
Amélie Cordonnier, Femme Actuelle 

« Un thriller aussi addictif qu’une série télé »
Emmanuelle de Boysson, Version Femina

« Avec La fille de Brooklyn, le romancier français Guillaume Musso signe un de ses romans les plus ambitieux. Il propose à ses lecteurs un cold case très intense, prenant et diabolique. »
Marie-France Bornais, Journal de Québec

« N’hésitez pas à lire La fille de Brooklyn. C’est excellent. »
Alain Maestracci, Nice Matin

« Un polar haletant »
Thierry Meissirel, EBRA 

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