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Le cirque du diable

Massif de la Meije. Un corps congelé, entièrement nu, retrouvé par des surfeurs lors d’un ride dans le Cirque du Diable. Le lieu est inaccessible et connu pour les légendes funestes qui l’entourent. Au même moment dans le Haut-Var, trois cadavres calcinés sont découverts au fond d’une bergerie abandonnée, en pleine forêt.

La première affaire est confiée à Paul Cabrera, policier de la Crime qui a fait ses armes à la BAC Nord et se déplace uniquement en Harley ; la seconde à Chloé Latour, cheffe de groupe à la brigade criminelle de Marseille, dont la classe et la froideur suscitent défiance et jalousie.

La glace, le feu… Et si ces deux énigmes n’en faisaient qu’une ? Des sommets inviolés aux ZAD sauvages, des as de la glisse aux groupes survivalistes, Paul Cabrera et Chloé Latour réalisent d’étranges recoupements. Avec une certitude : le ou les assassins disposent de capacités physiques hors du commun

Un sommet d’angoisse et de suspense

Interview de l’auteur

Dans Le Cirque du Diable, vous nous emmenez, une nouvelle fois, dans un lieu difficile d’accès. Après les abysses, nous voilà dans les hauteurs, les glaciers, les sommets enneigés. Quelle fascination exercent sur vous ces milieux « hostiles » à l’homme ?

J’ai toujours été attiré par la nature. Le fait d’avoir grandi et de vivre aujourd’hui dans le Sud m’a donné ce goût des grands espaces qui procure un sentiment de liberté absolu. Mer, montagne, forêt, jungle ou désert, la nature peut provoquer des sensations incroyables lorsqu’on se retrouve face à elle. Évoluer dans un milieu hostile est une sorte de défi, à l’occasion duquel on se mesure à beaucoup plus fort que soi. Il faut l’aborder avec humilité et respect. Et prudence aussi, car le risque est réel. Je crois que j’ai toujours aimé me mettre en danger. D’une façon raisonnée en faisant de la moto, de la plongée ou du ski hors-piste, mais en cherchant toujours à me confronter à mes limites. Un de mes amis m’a proposé d’essayer le base jump. On verra…

La scène inaugurale est terrifiante, entre le ride extrême de jeunes surfeurs et la découverte d’un corps congelé et entièrement nu…

J’ai voulu mettre en opposition le côté léger, aérien – même si c’est compliqué techniquement – d’un ride effectué dans un décor majestueux, et l’horreur d’une mort par congélation. Cette scène, elle m’est venue d’une image que j’avais au fond de moi depuis mon adolescence et la lecture de Frison-Roche. L’alpiniste congelé n’était pas entièrement nu mais la représentation que je m’en étais faite m’avait terriblement marqué.

De manière sous-jacente, votre roman questionne le lecteur sur le péril écologique et le chaos du monde. Il met en scène des militants radicaux, parfois border line, dans les ZAD ou les milieux survivalistes. Comment avez-vous abordé et documenté ce thème très actuel ?

Je pense que nous vivons une époque de grandes mutations. Le péril écologique n’est pas le seul. Il y en a beaucoup d’autres. Ce que l’on appelle le collapsionisme, concept qui pourrait s’apparenter à une sorte de fin du monde annoncée, tout au moins du monde tel que nous le connaissons, donne à imaginer ce que pourrait être la convergence des crises. Climatique, écologique, socio-économique… Si cela se produisait, comme certains l’envisagent, l’humanité pourrait revenir à l’âge de pierre, à la manière d’une dystopie. Le survivalisme répond à ces peurs. C’est une façon différente d’appréhender l’environnement et de se préparer au pire. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de nous
et de la planète dans les années à venir, mais ça me semblait intéressant d’aborder ces thèmes, a fortiori dans un thriller.

Vous croisez deux intrigues, deux enquêtes menées tambour battant par deux policiers marseillais, Paul Cabrera, d’un côté, et Chloé Latour, de l’autre. Deux personnages qui vous sont chers. Racontez-nous…

Paul est un des premiers flics que j’ai imaginés. Il avait la trentaine à l’époque où il faisait partie de la BAC Nord, mais même s’il a pris quelques années de plus et bosse maintenant à la Crime, il est resté fidèle à lui-même. C’est un flic de son temps, mais qui, par son éducation sicilienne, a conservé des valeurs à l’ancienne. Il protège sa famille, pourrait se sacrifier pour ses amis, respecte ses engagements et la parole
donnée… Ce n’est pas un intellectuel, plutôt un instinctif. Il est né à Marseille, dans un milieu simple, il est très humain, très direct, parfois un peu brut de décoffrage, sans faux semblants ni calculs. Si j’avais un cadavre à planquer, c’est à lui que j’irais demander un coup de main.
Chloé, en revanche, est beaucoup plus cérébrale. Elle est intelligente, fine, cultivée et porte une blessure en elle qui, sous sa carapace de commandante à la Crime, la rend fragile et vulnérable. Au contraire de Paul, elle n’est pas marseillaise. Elle est née à Grenoble, dans un foyer aisé, et n’aurait sans doute pas dû être flic, ce qui la contraint à se battre en permanence pour trouver ses marques dans un monde très éloigné de ses racines. Mais Paul et Chloé ont aussi des choses en commun. Tous deux font du sport et partagent les valeurs qui y sont attachées : l’effort physique, la souffrance parfois, le dépassement de soi. Et forcément une certaine forme d’honnêteté vis-à-vis de soi-même et des autres.

Vous restituez avec force l’atmosphère de la haute montagne, mais aussi les vallées sombres et austères, avec leurs secrets, leurs légendes. Comment avez-vous procédé pour atteindre ce réalisme, et quel lien entretenez-vous avec la montagne, vous qui vivez à Marseille ?

La montagne est, avec la mer, un pilier sur lequel je me suis construit depuis l’enfance. Marseille offre cette possibilité. Nous avons la Méditerranée devant les yeux, et les Alpes à trois heures de route. J’ai eu la chance de pouvoir accéder à ces merveilles très tôt. J’ai donc puisé dans mon vécu, mes expériences, mes émotions. Quant aux vallées, j’ai toujours été fasciné par la dose de mystère qu’elles véhiculaient. Des lieux isolés, où les habitants continuent à vivre en quasiautarcie, et où les histoires, les légendes, les craintes les plus
irrationnelles, circulent encore quand la nuit tombe. J’adore cette ambiance qui donne envie de se calfeutrer, bien à l’abri derrière les murs d’un chalet, de préférence devant un feu de bois, en regardant par la fenêtre la masse imposante des montagnes qui se découpe à l’extérieur. La nuit, le froid, le silence, et la densité de cette présence minérale stimulent mon imaginaire. Ce décor est un personnage en soi : j’ai envie de le cerner, de le décrire, pour évacuer la crainte qu’il m’inspire. Et puis j’ai été frappé par les romans de Stephen King, Misery ou Shining, ou encore Spectres de Dean Koontz : des intrigues terrifiantes situées dans des montagnes hostiles où rôdent les pires monstres qui puissent exister. J’en ai gardé, je crois, la trace.

Continuerez-vous à explorer des lieux « extrêmes » dans vos prochains romans ?

Le prochain roman mettra en scène Chloé uniquement, et Paul attendra le suivant dans une histoire que j’ai déjà en tête. Chloé, oui, sera confrontée à un autre univers extrême dans lequel elle devra lutter pour survivre. Elle devra également affronter ses démons, son histoire, ses traumatismes, et faire des choix difficiles.

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la presse en parle

« II faut reconnaître à Olivier Descosse une parfaite maîtrise de l’intrigue et une belle imagination. Bien malin qui pourrait découvrir le fin mot de cette folle histoire ! »
Bruno Corty, Le Figaro Littéraire

« Le Cirque du Diable d’Olivier Descosse démarre en douceur, comme l’on grimpe une Montagne, pour se terminer en apothéose, comme l’on descend une piste étroite, sur une neige immaculée mais parsemée de pièges et d’embûches. Un thriller rondement mené et efficace sur les traces d’une ombre dangereuse et difficile à cerner. »
Pierrick Fay, Les Echos Week-end

« Olivier Descosse nous propose une enquête passionnante, où ce massif de la Meije tient le premier rôle. […] Le roman a tous les atouts d’un bon polar, avec en plus cette montagne qui, avec le Mont-Blanc, les guerres ou encore le Cervin, a l’honneur d’être l’un des sommets les plus célèbres des Alpes. »
Gilbert chevalier, À livre ouvert – France Info

« On a lu tout schuss l’enquête de ce binôme inédit de feu et glace, entre cadavres congelés et corps carbonisés, entre survivalistes effrayés par l’avenir du monde et vieilles légendes ressuscitées. Une expédition en milieux très hostiles, sauvage autant que captivante ! »
Christelle Ben, La Voix du Nord

« Il publie l’un des polars les plus attendus de cette fin d’année. L’auteur, avec un plaisir à peine dissimulé, nous entraîne au cœur d’un massif montagneux particulièrement hostile, loin de toute forme de vie facile. »
Hubert Lemonnier, La Presse de la Manche

« On est scotché dans notre lecture. Tout nous tient en haleine du début à la fin. C’est un excellent roman à lire bien au chaud »
Sophie Scarpula, Le Mag Loisirs Week-end – France Bleu national

« Haletant et très bien mené, ce thriller navigue entre les communautés (surfeurs des neiges, zadistes, survivalistes) et vous conduit sans coup férir vers une confrontation finale musclée, duel en haute altitude digne d’un western. »
Fred Guilledoux, La Provence

« Un personnage habite tout le polar : la montagne, ses cimes, ses dangers, sa beauté, sa spiritualité. Du jeune snowboarder à la vieille hippie en passant par les survivalistes, elle s’impose à tous et constitue un décor bien peu accessible pour les recherches… haletantes et glaçantes ! À lire avec un chocolat chaud  et un plaid… »
Anne-Sophie Groué-Ruaudel, Paris Normandie

« Avec un sens certain de la montée en tension et une écriture fluide, cet éco-thriller se révèle captivant. »
Vincent Cocquebert, Voici

« Un très bon thriller. »
Serge Bressan, Le Quotidien du Luxembourg

« Olivier Descosse signe là un thriller haletant et angoissant à souhait. Après Peurs en eaux profondes, l’auteur repart vers des territoires de l’extrême […] Une histoire digne des meilleurs films du genre, avec des protagonistes tout aussi intéressants que différents. Un faiseur d’histoires à découvrir ou redécouvrir pour votre plus grand plaisir. »
Cathy Brunet, 7 à Poitiers

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