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Et si tu revenais

Découvrez le site internet de l’auteure : https://coraliejanne.com/

Mia se sent responsable de la mort de Stan. Elle ne veut pas lui survivre. Alors, une dernière fois, elle se rend sur sa tombe. Pour se rappeler le couple fou d’amour qu’ils étaient. Pour demander pardon, aussi, d’avoir laissé la rancœur et la douleur la submerger. 

Sur le banc du cimetière, elle est abordée par un inconnu qui semble tout savoir d’elle. La question qu’il lui pose va bouleverser sa vie. Et, par-delà la mort, celle de Stan…

– Que seriez-vous prête à faire pour que revienne l’homme que vous aimez ?

– Tout. Je serais prête à tout…

Un roman bouleversant sur l’amour absolu

Interview de l’auteur

Votre premier roman, Et si tu revenais, mêle l’humour et une grande émotion. Y avez-vous beaucoup mis de votre vie personnelle ?

J’ai été heureuse, en tout cas, que mon éditeur reconnaisse dans ce livre une écriture très personnelle. Au-delà de l’histoire, c’est ce qui lui a plu, je crois. Ce manuscrit, je l’ai envoyé sur la plateforme de la maison, autrement dit par la poste. Un vrai conte de fées ! L’humour, oui, fait partie de moi. Il me donne confiance en moi. Il s’est installé naturellement au fil de mon écriture. J’aime cette citation de Karinthy : « Je ne plaisante jamais avec l’humour ! » Très sincèrement, en relisant mon manuscrit, je ne l’ai pas trouvé si drôle. Ce sont les réactions de ceux qui l’ont lu qui m’ont fait comprendre qu’il l’était. En abordant un thème aussi sombre que la mort, je ne voulais pas que mon histoire ne soit qu’un drame, trop lourde, trop oppressante. J’aime l’émotion, celle qui te presse le cœur dans la poitrine et qui te tord les tripes, c’est vrai, mais je ne voulais pas que cette peine incommensurable vécue par mes personnages vienne gommer le message le plus fort de ce roman : la puissance de l’amour.

Sans trop en dévoiler, peut-on dire qu’il s’agit d’un Faust moderne ?

On retrouve le « pacte » avec l’au-delà. Mais si Faust vend son âme au diable pour profiter d’une nouvelle jeunesse, Mia, mon héroïne, se laisse uniquement guider par la force de son amour pour Stan… Il n’y a rien de vénal ou d’égoïste dans sa décision de bouleverser l’ordre des choses. Il est juste inenvisageable pour elle de vivre dans un monde où Stan n’est plus et, surtout, inimaginable que Stan soit mort « par sa faute ». Cette idée que l’on ne sait jamais qu’il s’agit peut-être de la dernière fois m’obsède et il était presque vital pour moi de l’aborder dans ce roman… Voir partir ceux que j’aime sans qu’ils ne sachent à quel point je les aime, me retourner dans quelques années avec un tas de « et si » et une montagne de regrets sont des craintes qui me hantent tous les jours. Et c’est ce qui va arriver à Stan, fauché à trente ans, et qui réalise à quel point il a oublié de vivre… et d’aimer. Mais pour en revenir à ce fameux pacte, c’est la grande question de mon roman : jusqu’où est-on prêt à aller pour faire revenir la personne que l’on aime ? Qu’a bien pu faire Mia pour que Stan revienne de l’Autre-Monde ?

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

J’ai grandi le nez plongé dans les romans. Mon premier coup de cœur littéraire fut Le Rouge et le Noir, trouvé par hasard dans la bibliothèque de mon père, avec sa vieille couverture rouge fatiguée qui avait une odeur de vieux livre dont je me souviens encore… Je devais avoir douze ans et je venais de passer les dernières années obnubilée par les livres de la série Chair de poule, puis Agatha Christie et Stephen King. À la bibliothèque, je ne rôdais jamais dans les rayons pour les lecteurs de mon âge : j’étais obsédée par les enquêtes, les meurtres, le sang. Stendhal m’a permis de me rendre compte à quel point les histoires d’amour pouvaient, elles aussi, me transporter dans un autre monde, plus poétique, plus riche et, paradoxalement si l’on pense à ce roman, plus apaisant pour mon esprit déjà bien torturé. Soudain, je n’avais plus aussi peur du noir, au contraire j’avais hâte de me coucher pour entrer dans cet univers que je découvrais mais aussi pour créer mes propres histoires d’amour. J’ai dévoré La Chartreuse de Parme, Belle du Seigneur, Orgueil et Préjugés… Ma dernière grande émotion est celle de Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, peut-être parce que cet amour impossible m’a ramenée à des valeurs qui me sont chères, comme le sens de l’honneur, de la parole donnée, et aussi à une Algérie d’antan que j’aurais aimé connaître, mon papa étant Algérien. Enfin, les lectures des romans de Marc Levy ont ouvert une porte jusque-là verrouillée, celle d’une histoire où le surnaturel s’invite naturellement.

On trouve plusieurs thèmes de réflexion dans Et si tu revenais. Quels sont ceux qui vous sont les plus proches ?

Le pardon. Faire la paix avec soi-même et avec les autres, c’est un acte tellement fort. Pour être honnête, j’ai fait un véritable travail sur moi-même ces dernières années, ce n’était pas gagné. Alors j’y suis très sensible. Le sens du sacrifice, aussi. L’idée de se donner entièrement pour se sauver, ou pour sauver l’autre, me transcende totalement.

Pour Stan, Mia va donc devoir accomplir un acte incroyable (on n’en dira pas plus). Pensez-vous que, par amour, on peut aller dans des zones inconnues et terribles de soi-même ?

Bien sûr ! Qu’y a-t-il de plus puissant que l’amour ? Qu’il s’agisse de l’amour que l’on porte à un parent, à un enfant, à sa moitié. L’amour, absolu, nous pousse tous les jours à explorer des aspects de nous-mêmes que nous ne connaissons pas, à nous améliorer et à repousser nos limites. Même s’il fait mal, même s’il déçoit et qu’il peut nous briser en morceaux. C’est lui qui nous fait vivre, non ? Il y a ce passage de la pièce On ne badine pas avec l’amour, que j’ai jouée au théâtre quand j’étais plus jeune, qui m’a accompagnée toute ma vie, résonnant sans cesse dans un coin de ma tête : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : “J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.” »

Avec ce premier roman, que souhaitez-vous offrir à vos lecteurs et lectrices ?

Un tour en montagnes russes où les sensations fortes sont au rendez-vous. J’ai écrit un livre que j’aurais aimé lire, où le fil conducteur est l’émotion mais aussi une certaine réflexion sur la manière dont nous appréhendons la mort… Les bouleversements, bien sûr, mais aussi la nécessité de réfléchir à nos actions et à nos valeurs. Quand je lis un roman, j’aime rire, j’aime pleurer, j’aime sourire et j’aime réfléchir en m’imaginant à la place des héros, me dire que j’aurais agi autrement et que je ferai tout, une fois ce livre refermé, pour ne pas commettre les mêmes erreurs.

Qu’est-ce que représente pour vous l’écriture ?

Les livres ont toujours été mon refuge. Mon exutoire. C’est mon père qui m’a transmis son amour pour la littérature, les belles histoires, et qui m’a fait prendre conscience de l’importance des mots. Petite, je pouvais lire jusqu’à trois romans en même temps, il y en avait partout dans la maison ! Un au pied du cerisier dans le jardin, un autre sur ma table de chevet et toujours un sur le rebord de la baignoire avec ses pages gondolées. L’écriture s’est installée naturellement. Des paroles de chanson, des poèmes, un journal pour l’école lancé à 9 ou 12 ans, et des histoires griffonnées dans des petits cahiers.

Avez-vous envie de vous lancer dans un nouveau roman ?

Un seul ? Absolument pas. Des dizaines, oui ! Je suis en train d’écrire le deuxième, et j’ai déjà des idées pour les trois suivants, je ne suis pas près de m’arrêter…

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la presse en parle

« Une larme de Faust, deux traits de fantastique, une pincée d’humour… le cocktail savoureux de ce premier roman »
Gilles Médioni, Marie-France

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