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Susan Hopper
Tome 2 : Les forces fantômes

Autour du manoir, les démons rôdent…

Susan sauvera-t-elle Eliot  et brisera-t-elle enfin la malédiction ?

Après des années passées dans l’orphelinat des Highlands en écosse, Susan goûte enfin au bonheur d’être accueillie par Helen Hopper, la femme au parfum perdu.

Très vite, pourtant, le passé revient la hanter. Douze de ses aïeux démoniaques se sont installés non loin du manoir des Hopper, bien décidés à réveiller la malédiction qui pèse sur elle. ils ont laissé Eliot, le fils des Hopper, dont elle est follement amoureuse, entre la vie et la mort.

Dans sa lutte contre les puissances du mal, Susan peut compter sur la bienveillance d’Alfred, le grand-père fou au cœur tendre, et de Georgette, sa chienne facétieuse.

Malgré la malédiction et ses conséquences effroyables, elle veut devenir Susan Hopper…

Susan Hopper est signé par Anne Plichota et Cendrine Wolf, les auteurs de la célèbre série Oksa Pollock, traduite dans 27 langues. Après Le parfum perdu, Les forces fantômes est le second et dernier tome des aventures de Susan Hopper.

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Interview de l’auteur

Après la série Oksa Pollock qui a remporté le succès que l’on sait, vous voici au départ d’une nouvelle aventure. Cette fois-ci vous proposez au lecteur de suivre les aventures de Susan Hopper. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette adolescente ?

Susan est secrète, tourmentée, introvertie. C’est une petite personne à la fois fragile et brutale, dont le fonctionnement se fonde sur les sens et l’instinct de survie. Son départ dans la vie est jalonné d’épreuves et de drames : ses parents sont morts sous ses yeux lorsqu’elle avait trois ans, elle a passé son enfance entre l’orphelinat et une multitude de familles d’accueil… Ces difficultés ont fait d’elle une solitaire au caractère très tranché : elle sait ce qu’elle veut, de façon radicale, presque obsessionnelle, et ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. Elle observe, apprend vite, essaie de comprendre comment les autres fonctionnent pour pouvoir s’intégrer, manipule, ne s’embarrasse d’aucun scrupule. Mais sa dureté apparente dissimule à la fois ses souffrances et sa maladresse à aimer.

Pourtant, au cours du roman, Susan va peu à peu s’ouvrir et découvrir que l’attachement aux autres, la confiance et l’amour sont des forces considérables qui, au-delà de la lutte contre ses démons, vont lui permettre de survivre, puis de vivre.

À quel genre s’apparente votre roman ?

 L’histoire de Susan entre tout à fait dans la définition habituelle du roman d’apprentissage : un héros, jeune, qui découvre ses origines, le monde qui l’entoure et, plus globalement, la vie et les autres et que l’on va suivre dans son évolution. Cependant, nous nous sommes plu à mêler aux aspects réalistes et très humains de l’histoire une dimension plus imaginaire faisant ainsi de Susan Hopper un roman d’aventures (être confronté à des êtres non-vivants et non-morts dépasse quelque peu la réalité !).

Mais parallèlement à l’apprentissage et l’aventure, la trilogie Susan Hopper (puisqu’il s’agira d’une trilogie) se présente également comme un roman d’amour, ou plus largement un roman sur les sentiments tels que l’amitié, l’affection, l’amour filial…

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Pour écrire nos histoires, nous nous inspirons de fragments de vies qui nous ont touchées, l’une et l’autre, au fil des rencontres que nous avons pu faire et de nos expériences, humaines ou professionnelles. Et au cœur de ces vies, nous sommes particulièrement sensibles aux tourments, angoisses et peurs profondes, à l’ambivalence que nous avons tous en nous, nos failles et nos forces, nos ombres et nos lumières…

Faire de la vie un roman, faire de certaines histoires un récit, singulier et unique, voilà ce qui nous exalte !

Après l’univers magique d’Oksa Pollock, vous explorez dans Susan Hopper le surnaturel, les mondes intermédiaires… Que représentent-ils pour vous ?

À la fois une forme d’espoir et de terreur. L’espoir qu’il existe quelque chose après, au-delà. Et la terreur de ne pas savoir.

Paradis, enfer, purgatoire, réincarnation, rédemption, éternité, néant… Chacun de nous fait son propre aménagement avec tout ça. Mais aucun ne pourra savoir exactement ce qu’il y a ailleurs avant d’y être confronté… Et cet inconnu laisse une place infinie à l’imagination… au meilleur comme au pire !

L’histoire de la malédiction à laquelle se confronte Susan est terrible mais, à côté, elle fait d’autres apprentissages tout aussi importants pour elle. Parlez-nous de son apprentissage des liens affectifs, de l’apprivoisement de l’autre qu’elle va peu à peu entrevoir ?

Susan est confrontée à deux épreuves, très différentes et pourtant indissociables : la révélation de ses origines et l’adaptation à une nouvelle vie. Si la révélation est violente et requiert du courage, l’adaptation aux autres nécessite de la finesse, de la douceur et beaucoup de patience.

Susan ne montre de signes d’affection envers personne, non par pudeur, mais par manque de pratique. Il est hors de question qu’on sache ce qu’elle peut ressentir ! Jusqu’à sa rencontre avec les Hopper, elle s’est fabriquée une sorte de bouclier qui empêche les sentiments d’entrer et de sortir. Sa recherche obsessionnelle de la bonne famille, symbolisée par le parfum de sa mère, la rend hermétique, comme s’il n’y avait pas de place pour autre chose.

Quand elle arrive chez les Hopper, elle doit s’ouvrir. D’autant plus qu’Helen n’est pas démonstrative. Comme Susan, elle ne sait pas vraiment lâcher prise, se dévoiler, ni se départir de cette distance un peu froide et déconcertante. Toutes deux sont quasiment au même niveau d’inaptitude ! Chacune à sa façon, elles s’observent, se jaugent, s’approchent l’une de l’autre à la fois avec prudence mais aussi avec stupéfaction quand elles découvrent qu’elles sont capables de donner et de recevoir.

Susan Hopper est aussi l’histoire du tandem que forment Susan et Eliot, le fils de la famille Hopper. Que s’apportent-ils ?

La vie de chacun a fait d’eux de grands solitaires. Orpheline et tourmentée, Susan est isolée dans sa quête secrète de trouver la famille qu’il lui faut, celle qui aura le bon parfum. Quant à Eliot, la maladie dont il est atteint, la maladie des enfants de la Lune (ou Xeroderma Pigmentosum), le met à part, en-dehors. Elle fait partie des maladies qu’on appelle « orphelines ». Ceux qui en sont affectés souffrent d’une sensibilité anormale au soleil qui provoque des troubles de la peau et des yeux, des brûlures, débouchant sur des problèmes neurologiques et aussi des cancers.

Il n’existe aujourd’hui aucun traitement. Le seul moyen de lutter est de se protéger contre les rayons UV (vêtements, gants, chapeau, filtres). Les personnes atteintes de cette maladie sont par conséquent contraintes à un certain isolement (scolaire, social…).

Susan et Eliot sont unis par leur solitude respective. Ils sont à la fois maladroits l’un envers l’autre et irrésistiblement attirés. Eliot apporte à Susan la douceur qui lui fait souvent défaut, ainsi qu’une forme de confiance, d’abandon des positions de défense ou de méfiance sur lesquelles elle campe. Réciproquement, Susan éveille en Eliot de l’audace, de la détermination et malgré les épreuves qu’il va devoir endurer, c’est grâce à elle qu’il connaît le bonheur d’aimer et d’être aimé.

Susan vit en Écosse, Oksa en Angleterre, pourquoi cette importance de l’univers anglo-saxon dans votre imaginaire ?

C’est une question d’esthétique, d’environnement visuel, de culture et sans doute, d’affinités personnelles. Les pays anglo-saxons ne sont pas les seuls à posséder des mythes ou une tradition autour des contes, des légendes et de l’au-delà. Chaque culture dispose de ses propres représentations, mais nous nous sentons très proches de la façon qu’ont les Anglo-Saxons de l’aborder. Si l’on prend l’exemple des fantômes, ils existent partout, chez les Indiens, les Chinois, les Inuits… Pour l’histoire de Susan, nous avons préféré les rencontrer au détour d’un vieux manoir et d’un loch écossais !

Après les cinq volumes de la série Oksa Pollock, quel a été votre état d’esprit lors de l’écriture de Susan Hopper ? Avez-vous ressenti des émotions différentes ?

Nous avons beaucoup appris en écrivant Oksa Pollock. Aujourd’hui, tout en essayant constamment de perfectionner nos points forts et de gommer nos faiblesses, sur le fond, comme sur la forme, nous nous accordons une liberté que nous ne nous autorisions pas avant. Oksa Pollock nous a permis de développer notre façon de concevoir la vie et les relations humaines, de mettre en valeur des principes qui nous sont chers. Susan Hopper nécessite une implication différente, plus d’épaisseur et de maturité. Elle nous pousse à aller plus loin, dans tous les sens du terme, tout en restant nous-mêmes.

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