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L’Empire des Larmes
Tome 1 : La guerre de l'opium

Sensualité, aventure et magie de la Chine sont au rendez-vous de cette extraordinaire saga. Une histoire d’amour, d’opium et de larmes…

Pékin, 1847. La Chine, cet empire sublime et mystérieux, est en train de mourir.

Pour l’asservir, Français et Anglais déversent sur elle un poison funeste, l’opium, par cargaisons entières. Et tout en affamant son peuple, ils pillent ses merveilles ancestrales.

Un enfant, un fils caché de l’empereur Daoguang, peut changer le destin de l’empire. Il s’appelle La Pierre de Lune, et il est menacé de mort, poursuivi par le clan des très puissants eunuques. À travers toute la Chine, une traque impitoyable commence, où l’on rencontrera une danseuse contorsionniste, un chambellan corrompu, une jeune Londonienne, un prince Tang rebelle…

Les destins des héros de José Frèches vont tisser la toile d’une histoire magnifique menée tambour battant, dans une Chine inconnue et absolument fascinante, ébranlée par l’Occident, mais qui ne demande qu’à s’adapter pour survivre et triompher…

Interview de l’auteur

Vous voilà de retour au roman historique, cette fois au 19e siècle. Qu’est-ce qui vous a attiré vers cette période ?

Le fait que la Chine et l’Occident essaient de nouer un dialogue impossible. De part et d’autre c’est l’incompréhension. Pendant ce temps, mes personnages, eux, se parlent et vont même jusqu’à s’aimer… Pour moi, c’est un réel bonheur que d’écrire et de faire partager ma passion pour l’Empire du Milieu. J’ai cherché longtemps comment faire comprendre et aimer la Chine aux Occidentaux, malgré la barrière de la civilisation. Grâce au roman, je n’ai pas à expliquer, je peux transporter le lecteur dans la vraie Chine, celle que je connais, ludique, foisonnante, débordante de vie, et le faire avancer pas à pas dans la découverte, sans l’effrayer, en lui faisant « vivre » ce monde si différent. C’est pour moi un rêve réalisé.

Le roman est situé au moment de la « guerre de l’opium ». Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ?

La guerre de l’opium a opposé la Chine à l’Angleterre d’abord, puis à l’Angleterre et la France, au sujet du commerce de l’opium au XIXe siècle. L’opium était déjà connu en Chine, et depuis longtemps, puisqu’il avait été importé d’Inde et d’Afghanistan par les Portugais deux siècles auparavant. Les autorités chinoises, conscientes de sa nocivité, en avaient interdit l’importation en 1731, mais les firmes anglaises de commerce, à commencer par la Compagnie des Indes orientales, n’en ont tenu aucun compte.

La guerre de l’opium, en fait on devrait dire « les » guerres, car il y a eu trois épisodes, est donc née de la volonté des Anglais de forcer la Chine à acheter l’opium qu’ils produisaient en Inde. C’est la première guerre impérialiste d’envergure.

Comment le conflit s’est-il achevé?

Par la défaite totale de la Chine, bien des années plus tard. En fait, chaque fois que les Anglais et les Français ont contraint Pékin à signer un traité, ils ont considéré – pas forcément à tort, mais il faut les comprendre ! – que les autorités chinoises faisaient preuve de mauvaise foi dans son application. En juin 1859, après une série d’ultimatums demeurés sans réponse, les armées françaises et britanniques ont décidé de débarquer à Tianjin. Elles ont été prises sous le feu de l’artillerie chinoise postée dans les forts de Dagu, qui a laissé sur le carreau près de 1500 marins et soldats anglais. Alors s’est déclenchée la troisième et dernière guerre de l’opium, qui s’est achevée un an plus tard, lorsque les armées franco-britanniques ont obtenu, à l’issue de la prise de Pékin le 13 octobre 1860, la capitulation de l’empereur Xianfeng. Mais quelques jours plus tôt, les troupes françaises et britanniques, par désir de vengeance et par pure bêtise, avaient mis à sac et incendié le merveilleux Palais d’Été ! C’est un traumatisme encore vivace en Chine. Comme si des armées ennemies avaient brûlé, chez nous, le château de Versailles. Après cet épisode, la Chine s’est retrouvée à genoux, humiliée par un nouveau traité, et pendant plus d’un demi-siècle, elle sera privée de pans entiers de sa souveraineté.

Pourquoi les Chinois ont-ils sombré si facilement, dirait-on, dans l’opium ?

La Chine était aux mains des mandchous, qui n’étaient pas chinois, mais d’origine mongole… Les institutions étaient en déliquescence. L’Empereur, le « Fils du Ciel » vivait enfermé dans la Cité Interdite et ses courtisans lui cachaient la dure réalité des contraintes extérieures. Il était à mille lieues de se douter que les bases de son empire se délitaient inexorablement. Il persistait à considérer que les puissances occidentales finiraient par lui faire allégeance. L’opium permettait à beaucoup de gens de s’enrichir, comme aujourd’hui la drogue !

À travers vos personnages, on sent une certaine indignation de votre part devant l’attitude des Occidentaux. Pouvez-vous nous expliquer ?

En 1842, à l’issue de la première guerre, l’Angleterre a imposé à la Chine le Traité de Nankin : la Chine acceptait les importations d’opium anglais à condition qu’elles transitent par cinq ports francs, dont Canton et Shanghai. Ce texte défavorisait complètement l’État chinois, et il est d’ailleurs resté dans l’Histoire sous le surnom de « traité inégal ». En outre, il a servi de prétexte aux autres nations occidentales, en particulier à la France et aux États-Unis pour réclamer à la Chine les mêmes avantages. Le pays était déjà trop affaibli pour résister à ces pressions commerciales. L’arrogance occidentale, d’hier mais aussi d’aujourd’hui, me choque beaucoup. Prenons garde à ce que nous appelons les « valeurs universelles » car bien souvent, elles ne sont pas partagées par les trois quarts de l’humanité…

À vous lire, on a vraiment l’impression que le monde entier s’est retrouvé en Chine dans les années 1850, venant d’Angleterre, de France, de Russie, des États-Unis… Est-ce historiquement exact ?

Tout ce que je raconte est scrupuleusement exact. La Chine en 1860 avait la même image qu’aujourd’hui en Occident : un eldorado du commerce où il est possible de faire fortune très vite…

Vous mettez en scène un couple mixte, avec le coup de foudre d’une Anglaise et d’un jeune Chinois. On voit maintenant se dessiner à travers vos œuvres successives une critique féroce des puissants et un éloge de la tolérance et de l’enrichissement mutuel… Est-ce cela que vous voulez porter ?

Je ne veux pas donner de leçons à autrui. Pour moi l’écriture est un plaisir. Lorsque j’écris, j’essaie vraiment d’entrer dans la peau de mes personnages. S’ils m’échappent et finissent par me dicter leur conduite, j’ai atteint mon but, et je n’en ai pas d’autre ! Mais il est vrai que j’essaie, en tant que romancier, de faire partager ma vision d’honnête homme de ce que doit être le monde, où hélas la violence et les intégrismes sont de plus en plus légion.

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la presse en parle

“Sa force ? Ce juste équilibre entre Histoire et merveilleux et son incontestable talent de conteur.”
Le Figaro Magazine 

“Aventures haletantes, érotisme, cruautés raffinées et vices variés encadrent la belle histoire d’amour du fils secret de l’empereur et de Laura l’Anglaise”
Télé Loisirs

“Des personnages haut en couleurs, des situations aventureuses, une plume alerte et documentée : tous les ingrédients sont réunis pour nous faire vibrer.”
Carrefour Savoirs

“Au gré de cette histoire dans l’Histoire, on découvre des personnages très attachants.”
Femme Actuelle

“Grand récit d’aventure avec tous les ingrédients ad hoc, le roman est aussi une critique des puissants et un éloge de la tolérance et de l’enrichissement mutuel. Une vision d’honnête homme qu’on ne demande qu’à partager.”
Le Quotidien du médecin

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