Morgane, Reine des brumes
Où l’on découvre que chacun doit nourrir sa part de lumière pour ne pas sombrer.
Armorique, VIe siècle.
Avec à sa tête Vortigern, l’usurpateur du trône, et son redoutable sorcier, l’armée des Saxons et des mages noirs déferle sur les terres armoricaines.
Seule une alliance improbable entre Arthur, l’héritier légitime, et Morgane des Brumes, la fille de Vortigern, peut inverser le cours de la bataille qui s’annonce.
Mais, tandis qu’en Brocéliande, source de la magie blanche, on se prépare à l’affrontement, la main des Ténèbres s’abat sur les druides, les créatures du Petit Peuple… et le cœur même de Morgane.
Portée par son incroyable souffle de conteuse, Mireille Calmel revisite la légende du roi Arthur en s’appuyant sur les textes fondateurs.
Un roman d’une force inouïe, entre ombre et lumière, loyauté et trahison.
L’édition intégrale de Morgane des Brumes.
Illustrations de Pierre Legein.
Interview de l’auteur
Avec votre nouveau roman, Morgane, reine des Brumes, l’édition intégrale et illustrée, vous revisitez le mythe du roi Arthur. Pourquoi cette envie ?
Mes premières lectures ont été teintées de magie, peut-être parce qu’à l’époque – j’avais neuf ans – je me battais contre la maladie et que ces personnages défiant tous les possibles me renvoyaient à la certitude que, moi aussi, j’allais emporter victoire sur victoire. Et vivre. Vivre par-dessus tout. Vivre malgré tout. Il était temps pour moi de me replonger dans cet univers qui non seulement me fut salutaire, mais donna sa dimension et sa puissance à la grande Aliénor d’Aquitaine. Cette Aliénor sans laquelle le mythe arthurien n’existerait pas et ma carrière de romancière non plus. J’ai donc décidé de partir en quête. Pas du Graal, mais de mes rêves d’enfant, de ce qu’Arthur, Morgan, Guenièvre, Lancelot, Gauvain, Perceval et les autres m’ont appris.
Vous présentez vos personnages, Arthur, Morgane, à l’adolescence, en quête d’eux-mêmes. On découvre des personnages légendaires sous leur aspect humain. Pourquoi avoir choisi de raconter la genèse plutôt que la légende telle qu’on la connaît ?
La légende a de multiples visages. On se l’est appropriée au fil des romans, des films. Mais que sait-on d’avant ? De ce moment qui précède le mythe ? De ce moment qui fait qu’un jeune garçon, une jeune femme et leurs amis se retrouvent brusquement obligés de grandir d’un coup, de se confronter à la guerre quand ils n’ont toujours connu que la paix ? Combien d’enfants, de jeunes gens aujourd’hui sont dans cette situation ? Lesquels, parmi eux, deviendront des héros, des victimes, des bourreaux ? Le mythe arthurien n’a pas d’âge, pas de visage. Mais il a conçu des chevaliers à toutes les époques. Et enfanté des monstres. Parce que le combat entre l’ombre et la lumière est toujours d’actualité. Parce qu’il est en chacun de nous. En moi. En vous. C’est ce qui fait justement que nous sommes humains. Et que nous devenons meilleurs si nous acceptons nos faiblesses autant que nos forces. Nos qualités autant que nos défauts. Voilà pourquoi j’ai choisi ce moment de leur vie. Celui où tout est possible. Encore.
Entre la légende et l’Histoire, comment avez-vous travaillé pour construire votre récit ?
J’ai relu les textes fondateurs, des essais sur le mythe arthurien, j’ai recherché les dernières découvertes archéologiques. Comme pour chacun de mes romans, j’ai essayé de creuser les possibles tout en sachant que, cette fois, rien ne serait réel, sinon les décors et les quelques informations sur les événements de cette période qualifiée de Dark Age. Après, j’ai renoué avec mon imaginaire d’enfant.
Le combat intérieur de Morgane peut être lu de manière magique mais aussi symbolique, comment s’est fait ce choix d’aborder la magie de manière plus psychologique ?
C’est un choix intuitif, comme pour chacun de mes romans. Je pense sincèrement que je suis incapable de raconter une histoire sans que les personnages, réels ou imaginaires, ne soient conscients de leurs actes, de leurs choix. Sans qu’ils soient en permanence tiraillés par leur ressenti, par leurs émotions. Ils ne sont pas juste d’encre. Je les porte en moi, profondément. La magie existe. C’est ce qui émaille notre quotidien sans que nous le voyions. C’est un sourire qui nous fait changer d’attitude, c’est un regard qui réveille une sensation. C’est une connexion avec ce qui nous entoure, avec un chant d’oiseau au milieu des klaxons, une feuille d’arbre qui tombe à l’automne dans votre main. La magie c’est notre capacité à regarder autrement, à ressentir autrement. À vivre autrement. C’est quelque chose en nous qui nous relie à notre humanité. Et c’est d’autant plus précieux aujourd’hui, à l’heure des IA. C’est important pour moi de ne pas en oublier l’essence et de la restituer dans mes romans. Sous quelque forme que ce soit.
Connaissez-vous déjà le thème de votre prochain roman ?
Oui. Au printemps prochain, je vous ramène en Bretagne, près de Vannes cette fois. Personnages réels, histoire entre réalité et légende… Tout ce que je peux vous dire pour l’instant c’est qu’il sera question d’un pacte. D’un pacte entre le diable et des loups… Intriguant non?
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la presse en parle
« Avec ce nouveau roman d’aventures, chargé de mystère et de suspense, Mireille Calmel revisite avec brio la légende arthurienne. »
Florence Denestebe, Occitanie Tribune