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Pharaon

« Mon nom est Thoutmosis, et j’ai construit un monde.
Un monde aux frontières menacées par les ténèbres et la barbarie.
Un monde qui aurait pu disparaître sous le poids de l’avidité, du mensonge et de la médiocrité.
Mais j’ai combattu, jour après jour, avec l’aide des dieux pour que rayonne la lumière, et qu’elle nourrisse les humains.
Et mon royaume fut de ce monde. »

Dans la suite des grands romans qui ont fait son succès, Christian Jacq nous fait revivre l’incroyable histoire du pharaon Thoutmosis III (1504-1450), celui que l’on surnomma plus tard le Napoléon égyptien.

Redoutable stratège, guerrier intrépide, Thoutmosis repoussa toutes les attaques contre l’Égypte. Mais l’homme était aussi un savant qui ne cessa de vouloir améliorer le sort de son peuple. Follement épris de la musicienne Satiâh, il fut le premier roi égyptien à être appelé Pharaon.

Passion, combats, sagesse ancestrale et recherche de l’harmonie, Christian Jacq, avec ce roman, nous plonge dans les aventures et les secrets d’un des plus grands rois d’Égypte.

Interview de l’auteur

Pharaon signe votre grand retour au roman égyptien. Est-ce un plaisir particulier de renouer avec votre passion première ?

Si l’écriture est, pour moi, un plaisir constant, le choix du thème d’un roman exprime une nécessité. Si bizarre que cela paraisse, Pharaon ne me semble pas moins contemporain que Sphinx, même s’il se situe dans l’Antiquité égyptienne. Ce texte aborde des problèmes très actuels,  depuis la vision d’une société harmonieuse jusqu’à l’art de gouverner. Le sous-titre, « Mon royaume est de ce monde », exprime la réussite du pharaon remarquable que fut Thoutmosis III, intermédiaire entre les dieux et les humains.

En quoi, justement, Thoutmosis III fut-il exceptionnel ?

Pendant trois millénaires, tous les pharaons se sont soumis à la loi de Maât, règle de l’harmonie  universelle et principe de cohérence. Mais chacun et à affronter des circonstances propres à son temps. Lettré, scientifique, spécialiste des rites, Thoutmosis sut défendre son pays contre une sérieuse menace d’invasion. Aussi apparaît-il comme une synthèse du passeur et de l’homme d’action. Il n’est pas anodin de
constater que le mot « pharaon », qui signifie « la grande demeure » accueillant tous ses sujets, ait été employé pour la première fois à son égard.

On l’a surnommé plus tard « le Napoléon égyptien ». À quel titre ?

Quand il fut élu pharaon, Thoutmosis III était trop jeune pour régner. La régence fut assurée par la reine Hatchepsout, qui monta à son tour sur le trône. À sa mort, le jeune roi, passionné par l’étude des rituels et des textes anciens, ne semblait pas capable d’assumer réellement le pouvoir. Cette faiblesse supposée suscita l’alliance des Palestiniens, des Syriens et des ancêtres des Turcs. Leur projet était de fomenter des troubles et d’envahir l’Égypte.

Confronté à cette hostilité, le jeune pharaon ne demeura pas inactif, au contraire. Il lui faudra dix-sept campagnes militaires, certaines risquées, pour éviter le chaos au Proche-Orient. Stratège et tacticien, il fut qualifié de « Napoléon égyptien » mais ses interventions firent peu de victimes et ne visèrent pas à créer un empire. Ses seules préoccupations étaient la paix et la sécurité de l’Égypte. Face à l’adversité et aux coups sévères que lui porta le destin, Thoutmosis ne renonça jamais. Et son royaume, inspiré de l’harmonie céleste, fut bien de ce monde…

Un grand sage plus qu’un guerrier ?

L’homme était profond, épris de sagesse. Dans le roman, j’utilise la première personne pour lui donner la parole et rendre plus présente sa sensibilité. Thoutmosis III dessina lui-même les scènes du Livre de la chambre cachée sur les murs de sa tombe de la Vallée des rois. Un véritable livre écrit pour l’éternité ! Grand bâtisseur, c’est lui qui fit construire à Karnak le temple destiné à l’initiation des grands prêtres. Thoutmosis III eut la chance de tomber amoureux d’une musicienne, Satiâh, une femme exceptionnelle qui le marquera à jamais.

Parlez-nous donc de cette femme…

Les témoignages archéologiques, évoqués dans le roman, prouvent que Satiâh, « Fille de la Lune », fut une reine exceptionnelle. Elle occupa de hautes fonctions, tant spirituelles que temporelles, et bénéficia d’une faveur unique : vivre une fête de régénération, d’ordinaire réservée au roi.

Rappelons que le concept « Pharaon » désigne un couple, incarnation d’Osiris et d’Isis, laquelle détient les clefs de la résurrection. Pendant les campagnes militaires de Thoutmosis à l’étranger, c’est Satiâh qui dirigea l’État avec fermeté et intelligence. Sa mort fut une rude épreuve pour le souverain, qui ne cessa de la commémorer.

Votre roman fourmille aussi de personnages hauts en couleur, comme Le Vieux et son âne Vent du Nord. Que disent-ils de l’époque ?

Le Vieux et Vent du Nord, désormais inscrit au répertoire des ânes célèbres, sont présents dans nombre de mes romans, car ils illustrent des aspects majeurs de la culture et de la société égyptienne. Vent du Nord comprend tout, a son langage, perçoit l’avenir : telle est la magie du monde animal, expression d’une force surnaturelle, partout présente dans l’univers des anciens Égyptiens. Le Vieux, lui, est revenu de tout, mais il est prêt à y retourner si le roi est juste et si la règle de vie est respectée. Lui, on ne l’abuse pas. Et il n’a pas son pareil pour débusquer menteurs et paresseux, qui mettent en péril la cohérence sociale. Humour, rigueur et dynamisme le caractérisent ! Je l’aime beaucoup.

Comment avez-vous travaillé pour écrire ce livre ?

La vie de Thoutmosis III est une épopée, rythmée par des événements que relatent, notamment, les Annales de Karnak. L’égyptologue a fourni au romancier les textes indispensables pour suivre, année après année, la destinée du pharaon. Le lecteur bénéficiera ainsi d’une information de première main !

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la presse en parle

“[…] Au prisme de l’Égypte antique, Jacq raconte avec une diabolique habileté et une vraie et légitime place donnée aux femmes, les rouages de la scène politique contemporaine.”
Pierre Vavasseur, Le Parisien

” Christian Jacq mêle avec réussite les éléments historiques parfaitement documentés et une trame romanesque mettant en scène des personnages fictifs attachants. Il fait comprendre avec beaucoup de justesse la pensée égyptienne, à la fois pragmatique et métaphysique. “
Xavier Milan, Pleine Vie

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